Le préfet de Corse est un homme d'une grande indépendance d'esprit. Il l'a prouvé à la tribune du 70e anniversaire de la création du Conseil national de la Résistance à Ajaccio pour parler de la violence en Corse.
J'espère que l'excellent Patrick Strzoda (que j'ai connu dans les Hautes-Alpes), n'a pas vexé, en quelques phrases, à la fois son Ministre de tutelle, Manuel Valls, et le Président de la République.
En déclarant ""Ce n’est pas la société corse qui est violente. Ce sont quelques bandes de voyous qui sèment le trouble et le désarroi ", il prend quelque peu le contrepied du ministre de l'Intérieur, qui parle, lui de "violence enracinée dans la culture corse".
Et en ajoutant ensuite : "En appeler à l’esprit de la Résistance, c’est refuser, par principe, cette violence qui détruit des vies et endeuille des familles , c'est conserver intacte sa capacité d’indignation..." n'a-t-il pas contrarié François Hollande qui déclarait tout récemment "La Résistance c'était par rapport au nazisme, à l'occupation... Donc nul n'a le droit d'utiliser ces mots pour défendre des idées d'aujourd'hui".