Samedi 20 juillet, Marseille capitale européenne de la culture s'offre une Europride. La "marche des fiertés" des lesbiennes, gays, bi et trans traverse les quartiers sud de la ville.
Le défilé des LGBT a mobilisé et immobilisé ce samedi après-midi la rue Paradis et le Prado. Les quelques inciviques qui n'avaient pas libéré les rues en ont été quittes pour aller rechercher leur voiture à la fourrière. Moi j'avais pris mes précautions : départ le matin, retour le soir. Tant pis, j'allais rater le défilé arc-en-ciel sous mes fenêtres... Mais je comptais bien y survivre.
Retour en début de soirée, donc. Les rues sont calmes, peu de "reliefs" du passage des chars ( y en avait-il ?). Il ne reste qu'une jolie guirlande de baudruches aux couleurs du défilé, flottant dans l'air chaud, comme oubliée au dessus du trottoir.
Ah non ! Il reste autre chose : la porte de l'immeuble ou j'habite a été presqu'entièrement recouverte de stickers, auto-collants, calicots et rubans multicolores. Plaques professionnelles, vitrages, tout a été encollé. Ce n'est pas très beau, c'est même franchement dégueulasse. D'autant que le ton des slogans, ridicules comme tous les slogans, sonne bien plus "politique" que "fierté". C'est crétin et bêtement hargneux.
Et moi qui pensait qu'il s'agissait d'un défilé sur le mode de la fête, je suis forcé de constater que c'était plus triste que gai.