Une "Gay Pride" à Tours ! Et sans incidents qui plus est ! Dieu que le monde change...
Je me souviens encore (mais c'était il y a très très très longtemps) de l'époque où la ville de Tours était dirigée par Jean Royer. Un élu à la physionomie austère dont la rigueur morale, jugée excessive par certains, avait été caricaturée par Marcel Gotlib et Alexis (je crois). Ils avaient donné ses traits au sulfureux Claude Frollo, l'archidiacre de "Notre Dame de Paris".
"Belle", bêlait alors Quasimodo au lieu de le chanter à la télé.
C'était au temps où Debré (Michel) ne sortait pas sans être coiffé d'un entonnoir, pour la plus grande joie des lycéens que nous étions...
Quelle époque puérile, tout de même ! Nous n'avons vraiment pas eu de chance.
Quand je pense qu'au lieu des fulgurances de Catherine Fourest, nous n'avions que les éructations obscènes du Professeur Choron. Que, privés de Jean-Michel Apathie et de Christophe Barbier, nous n'avions que Cavanna et Delfeil de Ton à nous mettre sous les neurones.
Quand je pense que l'écologie n'était pour nous qu'un sujet secondaire, maladroitement illustré par les griffouillages approximatifs de Jean-Marc Reiser, et qu'aujourd'hui vous avez la chance d'avoir Dominique Voynet ! Que nous avions Georges Fourest et "La gueule ouverte" et que vous avez Cécile Duflot et la gueule ouverte...
Vous, les jeunes d'aujourd'hui, vous avez bien de la chance, allez...
Vous avez le droit de vous marier avec qui vous voulez, alors que nous n'avions, bêtement, qu'une obsession : échapper au mariage. L'union libre, ça s'appelait. Et ça révoltait vos arrière grands-parents, ça dérangeait vos grands-parents. "Pas convenable", disaient-ils.
Quand je pense que Gébé avait lancé l'An 01 et que Hollande en est déjà à l'an II !